C’est l’Université Joseph KI ZERBO qui a servi de terrain d’apprentissage pour ces nouveaux spécialistes, à travers l’Unité de Formation et de Recherches en Sciences de la Santé, et voilà qu’ils reçoivent aujourd’hui leurs diplômes. C’est tout naturellement alors que son Président va exprimer toute sa joie. « L’université Joseph KI ZERBO est très heureuse ce matin, de mettre à la disposition du Ministère de la Santé du Burkina Faso et d’autres pays amis de la sous-région, des médecins spécialistes en gynécologie obstétrique entièrement formés au Burkina Faso. Par ailleurs, ces gynécologues obstétriciens présentent une opportunité pour l’Enseignement Supérieur en ce sens qu’ils constituent un vivier pour le recrutement de futurs Assistants », s’est prononcé Pr Rabiou CISSE.
Ainsi, la cérémonie de ce matin s’inscrit selon lui dans la nouvelle dynamique de l’Université Joseph KI ZERBO qui œuvre inlassablement à la professionnalisation des filières de formation.
La Coordonnatrice du diplôme d’Etudes Spécialisées de Gynécologie Obstétrique, Pr Blandine THIEBA en rappelant le contexte de création de ce DES, a invité l’ensemble des lauréats à honorer la profession par le bon comportement. « Conçu en 2000 et né en 2002, avec deux enseignants de rang A, le DES dit Diplôme d’Etudes Spécialisées de Gynécologie Obstétrique a pour mission de mettre des ressources humaines de qualité immédiatement compétentes et opérationnelles à la disposition des pays africains. De son ouverture en 2002 à ce jour, 239 spécialistes repartis en 16 promotions ont obtenu leurs diplômes après cette formation, au Burkina Faso à l’Université Joseph KI ZERBO. Ils sont Algériens, Béninois, Burkinabè, Camerounais, Comoriens, Congolais de Brazzaville, Maliens, Nigériens, Rwandais, Tchadiens, Togolais et Sénégalais », a-t-elle signifié.
C’est alors le lieu pour elle de rendre un hommage mérité aux géniteurs de cette filière : Pr KONE, Pr LANKOANDE, Pr DAO et Pr AKOTIONGA. Après donc quatre années de cours théoriques et des stages pratiques, ces 21 nouveaux spécialistes ont été évalués et déclarés admis. Une sortie qui vient donc suivant le Pr THIEBA renforcer les ressources humaines de qualité. « Chers Lauréats, par ce diplôme, nous vous confions la santé de celles qui, dans notre société le mérite le plus. Ce sont nos sœurs, nos filles, ainsi que nos mères. Attention et vigilance. Notre métier est dur. Vous avez deux parfois trois vies en jeu quand vous les prenez en charge. Vous devez nous honorer par votre comportement. Pas de grève pour les gynécologues obstétriciens. Votre attitude devant les malades, vous devez les respecter. Votre manière d’exercer, votre dextérité et votre amour du travail »., s’est-elle adressée à récipiendaires.
Le parrain scientifique pour sa part, Pr Blami DAO a conseillé ses filleuls pour une bonne pratique médicale : le savoir, le savoir-faire et le savoir être pour être toujours compétents.
Le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, Pr Alkassoum MAIGA, a félicité les nouveaux spécialistes qui auront désormais en charge la santé des populations. Un domaine très précieux dit-il et une offre de formation qui est en phase avec l’engagement du président du Faso qui veut faire de l’enseignement supérieur et de la recherche une priorité nationale. « Je voudrais vous féliciter, vous encourager, parce qu’après les félicitations, c’est l’aspect gravité et lourdeur de votre secteur qui va se présenter à vous. Il va falloir une dose de courage, une dose d’engagement, pour faire en sorte que les secteurs qu’on va vous confier soient les secteurs qui fonctionnent les mieux dans notre système », a-t-il indiqué avant de les exhorter à être compétents et toujours proches des patients. « Si vous n’êtes pas compétents même si on vous met sur un plateau technique le plus performant vous ne saurez rien faire avec. Même s’il n’y a pas de plateau technique, votre seul génie, peut vous permettre d’imaginer des solutions possibles et après on pourra réclamer des infrastructures », a-t-il souligné. L’accueil, le sourire doivent être les éléments clés de ces nouveaux spécialistes selon lui, chez qui les patients viennent chercher du réconfort. Le Pr Alkassoum a invité ces nouveaux gynécologues obstétriciens à avoir la pleine conscience de la responsabilité. « Pas de grève quand vous avez ce qui est de plus précieux sur cette terre à gérer, la santé des humains, la santé de l’endroit le plus précieux de l’être humain ».
Pour les lauréats, c’est un message bien compris et grande est leur reconnaissance vis-à-vis des partenaires et encadreurs. « Ces 4 années passées dans les hôpitaux furent denses non seulement en apprentissage mais aussi en émotion forte et en rencontre. Dans cette ambiance de stress, de travail et d’effort, au lieu de jouer la carte de chacun pour soi, nous nous sommes serrés les coudes, nous sommes restés solidaires. Nous pouvons être fiers de ce diplôme et de notre formation qui nous donne des atouts importants pour notre vie professionnelle. Nous nous engageons à être vraiment au service de la population », a fait savoir le délégué de promotion, Jacques KAFANDO.
Pour le Vice-Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins du Burkina, son déplacement a été utile. « Ce sont des personnes qui sont très bien outillées pour faire une très bonne pratique de la médecine gynécologique et obstétrique au profit de nos populations du Burkina Faso et des conseils leur ont été prodigués. Ce sont des médecins qui étaient déjà inscrits à l’Ordre, qui ont déjà exercé pour la plupart du temps, mais qui ont trouvé la nécessité de se spécialiser pour être encore plus au service de leurs patients. L’’Ordre ne peut qu’être satisfait de la qualité et de la quantité du personnel qui sera mis à la disposition de nos populations pour améliorer les problèmes de santé et compte sur ces spécialistes pour diffuser les noblesses de la pratique médicale » a-t-il indiqué.
Ces nouveaux gynécologues et obstétriciens s’engagent alors pour offrir des soins de qualité aux populations et à faire de la prise en charge des patientes une priorité.
Presse et Communication du CNOMBF