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Dr Hassane 1er Jumeau KOEFI

La Covid 19, nous le savons tous, a touché presque tous les pays du monde et notre cher Burkina Faso n’a malheureusement pas été épargné. Des mesures barrières ont été prises et chacun essaie d’affronter la situation ou d’apporter sa contribution à sa manière et selon les moyens dont il dispose.  Dr Hassane 1er Jumeau KOEFI, lui a trouvé une des plus belles manières de contribuer à  la lutte contre la pandémie de la Covid. Au-delà de sa mission médicale qui est de soigner, il veut sensibiliser dans la distraction et surtout se sert  de la voix des tout-petits. ‘’Lave-toi les mains’’, c’est son tout nouveau clip vidéo réalisé pour sensibiliser les populations sur la Covid 19. Le clip a déjà un bon retour et le succès est certain. Dans cette interview, Dr KOEFI revient sur les motivations d’une telle initiative.

 

Presse et Communication du CNOMBF : Dr Hassane 1er Jumeau KOEFI et la musique, parlez-nous de cette passion pour la musique ?

Dr Hassane 1er Jumeau KOEFI : c’est une passion qu’on  avait avant même d’entamer les études en médecine. Depuis le lycée, le collège, on animait les soirées avec les collègues et avec mon frère jumeau qui est un artiste connu dans l’échiquier national. De la 6e à la 3e on avait formé un groupe et on animait les soirées, on faisait les prestations, on a même fait un mini album mais qui n’a pas vu le jour à cause des études et pour des raisons personnelles. A l’université, de la 1ère à la 5e année, on a eu également à faire des prestations. C’était avec un groupe de rap qu’on chantait, on a fait également des collectifs, j’en ai fait deux à l’université. L’un d’eux, c’était pour rendre hommage aux différents étudiants en médecine et en pharmacie, qui ont perdu la vie ; qui a aussi fait son bonhomme de chemin lors des nuits culturelles, dans certaines radios... J’aime la musique. Je télécharge les sons, et étant dans ma voiture, je fredonne des chansons.

Une chanson pour sensibiliser sur la Covid-19, comment cette idée est née en vous ?

C’est une idée de sensibilisation que j’ai voulue apporter comme touche en tant que médecin.  Certains pensent que les médecins sont dans le carcan de bosser et ne savent pas faire autre chose ; donc j’ai essayé de faire cette chanson pour que les uns et les autres sachent qu’en dehors de la médecine, on sait faire aussi d’autres choses. Il y a des médecins qui savent faire la natation, la musique, il y a plein de passionnés dans d’autres domaines hormis la médecine. Pour la genèse de ce clip vidéo, c’est au début du coronavirus, disons à 4 semaines de l’apparition, j’étais dans la voiture, j’ai mis l’instrumental que j’avais téléchargé sur le net, et la mélodie m’est apparue instantanément, j’ai commencé à fredonner le refrain que vous entendez dans le son’’ lave-t-on les mains, protège toi le nez, n’oublie pas que le mal peut passer par ton voisin et te contaminer.’’ Donc ce jour-là, j’ai appelé un de mes amis, Abdallah OUEDRAOGO pour lui demander d’enregistrer avec son téléphone parce que je ne voulais pas perdre le fil de la musique et après j’allais écouter. Donc, j’ai mis la musique à fond, j’ai chanté. Arrivé j’ai écouté j’ai vu que ça donné quelque chose.  On s’est donné une idée pour préparer quelque chose qu’on allait filmer. Donc, il a filmé avec son téléphone, j’ai mis sur les réseaux, le retour était bien. Les gens m’ont appelé, apprécié, ils ont dit que c’était même possible de pouvoir faire une chanson. Donc, l’idée est partie de là. Même à la maison avec mon fils, celui avec qui j’ai fait le son, il écoutait quand je chantais et essayait de reprendre. Alors, je me suis dit, pourquoi ne pas donner une touche assez infantile à la chose.  On s’est levé un jour, on a appelé Sami, c’est arrangeur en fin de formation en médecine, on s’est donné rendez-vous un soir à 16h et c’est aux alentours de 17heures qu’on a commencé.  On devait faire l’instrumental, la prise de voix et on a fait tout cela en 2heures de temps et cela on devait terminer avant l’heure du couvre-feu.  On a envoyé à certains amis qui ont fait des critiques. Quand on a voulu faire le clip, on a pris attache avec certaines personnes qui ont également donnez leur point de vue sur la chanson. J’ai pris attache avec l’arrangeur Pissy de mon frère jumeau pour apporter une autre touche. Pour ce son,  le projet a commencé il y a 2-3 mois environ et  il a été finalisé il y a deux semaines de cela.

 Il faut que je rappelle un point important, le clip, je ne l’ai pas fait tout seul. Il y a eu l’apport de beaucoup de personnes, entre autres mes promotionnaires en médecine. Chacun a contribué avec une somme et c’est cette touche particulière que je voulais aussi apporter. Je remercie toutes ces personnes. Il y a une structure qui m’a appuyée, AYID (African Youth initiative for Development), également l’association Action Santé Préventif ( ASP) , HALA Group et je leur remercie tous.  Il y a eu quelques péripéties mais l’important c’est la finalité, c’est ce plaisir que les gens apprécient, j’ai de bons retours de mes patrons, de certains maîtres, de certains aînés, de certains jeunes frères.

Dans le clip, on voit que des enfants chantent avec vous, comment cela a-t-il été possible ?

Le premier qui chante, c’est mon fils Hicham.  Les autres enfants qui y figurent, c’est pour la mise en scène. C’est mon fils qui a été le principal acteur côté voix enfants et après on a appelé des choristes pour l’accompagner. Il était très content de pouvoir participer à ce son avec son papa, j’ai aimé aussi travailler avec lui, comme quoi en dehors de la médecine, il faut souvent faire les choses avec les enfants, c’est assez intéressant.

Est-ce que vous envisagez produire un album ?

Pour le moment, je ne dirai pas un album. Actuellement, il y a d’autres projets, il y a une chanson sur laquelle on est en train de réfléchir pour parler de nous-mêmes médecins. On aimerait faire une chanson qui met au-devant de la scène les agents de la santé, pour mettre en valeur ce personnel, montrer aux populations ce qu’on vit. Peut-être que par la suite d’autres idées viendront, puisque pour faire un album, il faut au minimum 4 titres. En faire une carrière je ne peux pas dire oui du coup, mais pour le moment c’est une passion que je fais comme cela et j’apprécie. On envisage même faire passer le clip sur les différentes chaînes de télévision, parce que ce qui intéressant, est que les enfants, surtout en ces temps de vacances, écoutent et sachent que la maladie existe toujours et entonnent le refrain.

Vos ambitions dans cette carrière musicale ?

Bon, dire que j’ai des ambitions dans cette carrière musicale, je ne sais pas. Hier j’étais avec une aînée qui m’a dit, Hassane, laisse la musique à ton frère jumeau. J’ai commencé à rire et puis j’ai dit que moi, je suis en train de sensibiliser seulement pour le moment. Maintenant, on n’en sait jamais, ce n’est pas exclu. J’ai des Maîtres d’autres spécialités qui sont artistes musiciens, Pr Napon qu’on apprécie bien, Pr Georges qu’on apprécie également, donc eux, en plus de leur carrière médicale, font de la musique, pourquoi pas moi ? L’avenir nous le dira, il peut arriver qu’on entende  un jour que Dr Hassane Koefi a sorti un album, et pourquoi pas un album médical ?

Presse et Communication du CNOMBF

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