‘’La Journée internationale des femmes (appellation officielle) de l'ONU, également appelée journée internationale des droits des femmes, est célébrée le 8 mars. C'est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes, reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977.
Au Burkina, c’est en 1984 que la journée du droit des femmes devient fériée grâce au président Thomas Sankara qui instaure cette tradition forte dans le but de faire changer les mentalités et surtout de donner une place aux femmes dans la société burkinabé.
« Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on pour abroger celles qui restent ? » Benoîte Groult - Extrait de Ainsi soit-elle - 1975.
Pour moi, chaque 8 mars est une occasion pour se reposer cette question. Cette journée est une perche que l’on nous tend pour parler des inégalités qui existent toujours (peut être sous une autre forme).
Il est vrai qu’un cadre de référence pour le changement (en matière de droits de la femme), le programme d’action de Beijing (PAB) existe dans notre pays et que le point est fait régulièrement dans notre pays. Le PAB projette un monde où chaque femme et chaque fille peut exercer ses libertés et ses choix, connaître et comprendre tous ses droits, notamment le droit de vivre sans violence, le droit de participer à la prise de décision et le droit de recevoir un salaire égal pour un travail égal. L’évaluation des domaines critiques depuis 2014, indique que d’énormes progrès ont été accomplis par le pays mais que des défis restent encore à relever dans certains domaines pour une réalisation effective de la justice sociale et pour parvenir à une égalité de chance pour tous dans tous les domaines de la vie.
GENIT CARE AFRICA notre association en collaboration avec le Réseau des Femmes pour la Réconciliation Nationale, la Cohésion et l’Equité (REFERENCE) a prévu une réflexion sur « Le rôle de la femme dans la prévention de l’extrémisme violent chez les jeunes » thématique entrant en droite ligne avec le thème national 2022 « Défis sécuritaire et sanitaire : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes ».
C’est également une opportunité pour nous de participer à la 66 ème Commission de la condition de la femme (CSW66) de l’ONU dont le thème est « Réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles dans le contexte du changement climatique et des politiques et programmes de réduction des risques environnementaux et des catastrophes ».
Nous y participerons au compte un réseau international de femmes (BUSSINESS an PROFESSIONAL WOMEN) pour mieux comprendre l’offensive quant à l’adaptation et la réponse aux changements climatiques et à leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes.
A l’endroit de mes consœurs, je dirai : unissons-nous pour une « Génération d’hommes et de femmes, débarrassée de toutes les formes d’inégalités dans toutes les sphères de la vie et dans le respect des valeurs culturelles africaines » pour citer la rencontre préparatoire du Forum Généralité Egalité 20-21 Mai 2021 Burkina Faso.
Impliquons-nous dans notre travail et trouvons un équilibre pour célébrer les accomplissements (réduction de la morbi-mortalité des maladies que nous soignons tous les jours) et prenons un temps de réflexion sur les inégalités persistantes entre les garçons/ hommes et les femmes/filles qui affectent la santé des populations. Engageons-nous avec toute la nation Burkinabè pour les améliorer pour un Burkina meilleur’’.