quelle est la procédure à suivre ?
Disposer d’un cabinet médical, d’une clinique ou encore d’une polyclinique se fait suivant une procédure bien réglée et organisée. Un parcours souvent bien pénible pour les médecins qui désirent s’installer au privé. D’où l’engagement de l’Association des promoteurs des cabinets médicaux, des cliniques et polycliniques privés du Burkina (APROCCLIB) à trouver la bonne formule avec le ministère de la santé pour rendre encore plus léger les projets de création d’entreprises sanitaires. Dr Diédon Alain, président de l’APROCCLIB et promoteur de la Clinique Notre Dame de la Compassion, nous donne plus de précisions.
Presse CNOMB : Comment créer une entreprise sanitaire ?
Dr Didéon Alain HIEN : pour créer une entreprise sanitaire, c’est-à-dire un cabinet médical, une clinique ou une polyclinique, ce n’est pas si simple et c’est pour cela que nous existons sous forme d’association. Il y a trois grandes étapes qu’il faut savoir. La première étape c’est d’abord se rapprocher des structures qui peuvent vous permettre de comprendre le processus. Vous avez deux grands acteurs. Notre ministère de tutelle, le ministère de la santé, à travers la direction du secteur privé de santé et l’Association des promoteurs de cabinets médicaux, de cliniques et polycliniques privés du Burkina, l’APROCCLIB. C’est vraiment le premier pas pour avoir tous les éléments qu’il faut pour constituer un dossier de création d’une entreprise sanitaire et obtenir l’autorisation, c’est-à-dire la licence. Pendant longtemps, la procédure était très longue, vous prenez 6 mois à un an. Donc nous avons travaillé avec l’appui des partenaires techniques et financiers à réduire ce parcours, ces contraintes, à simplifier les choses.
La 2e étape, une fois que le dossier est déposé, il faut le suivre pas à pas. L’intéressé propose un site sur lequel, il souhaite voir implanter sa structure pour que le ministère apprécie. La demande va chez le médecin chef du district où se trouve le site demandé, puis à la mairie, s’ensuivra une enquête de moralité. Après cela, le dossier va au niveau de la région (gouvernorat et la direction régionale de la santé) et arrive maintenant au cabinet du ministère de la santé. Au ce niveau, il y a une commission d’analyse, qui statue et qui vous donne une réponse. L’intéressé obtient d’abord un arrêté de création puis une autorisation d’ouverture et d’exploitation.
La 3e étape, pour qu’un Burkinabè puisse se faire soigner dans votre cabinet médical, clinique ou polyclinique, il faut au préalable une inspection de l’Inspection technique des services de santé ; à la suite de laquelle si tout est normal, vous livre un document qui vous autorise à l’exercice et signifiant que les Burkinabè peuvent venir se soigner en toute sécurité.
C’est après toutes ces étapes qu’on peut commencer à exercer tous les jours. Donc c’est un parcours qui était très long et actuellement nous sommes en train de relire tous les textes et nous avons pesé de notre poids avec les autres acteurs du service privé pour réduire encore certaines étapes et demander qu’il ait des mesures d’accompagnement pour faciliter l’installation des confrères qui souhaiteraient ouvrir des entreprises sanitaires.
Le promoteur de l’entreprise sanitaire a-t-il des obligations ?
Le ministère de la santé prend des engagements, nous aussi en ouvrant avons des obligations. Nous devons transmettre les données, respecter la déontologie et l’éthique, la nomenclature, la tarification, mettre les usagers au centre de notre intervention, en tout cas, nous investir de notre mission qui est celle de sauver des vies tous les jours.
Cependant, il y a une insuffisance au niveau du ministère de la santé que nous travaillons à corriger, parce qu’il devrait disposer à temps réel de l’ensemble des sites au Burkina où il souhaiterait qu’un établissement sanitaire soit créer, ouvert et exploiter. A la date d’aujourd’hui, ce n’est pas encore une réalité. Donc, nous travaillons vivement avec le ministère pour arriver à faire cela de afin de guider les confrères qui veulent s’installer et faire en sorte que tous les Burkinabè aient accès à un médecin pour résoudre leurs problèmes de santé qui se complexifient tous les jours.
Presse et communication du CNOMB