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Issouf Zerbo

Doctorant en médecine à l’Université Joseph KI ZERBO, Issouf ZERBO sera dans quelques années seulement un médecin burkinabè inscrit au tableau de l’Ordre et va exercer auprès de ses maîtres qui lui ont inculqué le savoir pendant toutes ces années d’apprentissage. Du plaisir, nous en avons eu pendant une demi-heure à échanger avec ce jeune étudiant bien déterminé et d’une politesse fort admirable.

Natif de Bobo-Dioulasso, la ville des silures sacrées et ville réputée pour la douceur de son climat, Issouf ZERBO est l’aîné d’une fratrie de 5 enfants.  La médecine et lui, c’est tout simplement une longue histoire même si elle a commencé de manière triste ou mélancolique. « J’ai perdu mon père pendant les vacances scolaires de CE1-CE2. J’étais très jeune à l’époque. J’ai vu mon père mourir. Je l’ai vu souffrir sur le lit d’hôpital et beaucoup de médecins étaient autour de lui et ils ont fait de leur mieux pour le maintenir en vie. Mais hélas. J’ai assisté impuissamment à sa mort, ça m’a beaucoup marqué et depuis ce jour, j’ai décidé de devenir médecin pour venir en aide à la population », nous confie-t-il. C’est en quelque sorte un déclic pour lui dans ce choix de mener des études de médecine. Depuis lors, le petit garçon qu’il était va grandir avec cette ferme conviction d’embrasser la profession de médecin. C’est ainsi qu’après ses études primaire et secondaire qu’il a menées dans sa ville natale et après l’obtention d’un Baccalauréat série ‘’D’’ mention assez bien, il rejoint triomphalement l’Université Joseph KI ZERBO de Ouagadougou pour débuter ses études de médecine, quelque part le début de la réalisation de ce rêve d’enfant.   Doctorant en médecine, Issouf ZERBO est l’un de ces jeunes dynamiques qui ne se laisse point décourager. Visiblement gentil et sympathique, le regard pas du tout méchant, on peut bien dire qu’il étudie la branche qu’il faut, la médecine où la compassion et l’empathie envers autrui occupent une grande place.  Certains ont tenté de le dissuader dans son choix de faire la médecine, mais le jeune ‘’Samo’’ était convaincu de lui. En doctorat 1  aujourd’hui, il est presqu’au bout du tunnel pour obtenir le titre de docteur. Comme il le dit si bien, ‘’ il faut rêver et se donner les moyens pour réaliser ce rêve’’. Dieu et effort faisant, il est fier d’être bientôt le médecin de la famille et surtout de redonner la joie de vivre aux personnes malades et déprimées. Ce qui plaît au jeune ZERBO dans cet apprentissage, c’est ce que la médecine lui apprend, les connaissances scientifiques qu’il acquiert au quotidien, autant  sur le plan  psychique que somatique de l’individu. L’humanisme que la médecine lui inculque, la compassion envers autrui, les cours  qu’il apprend sur les bancs de la faculté, les stages hospitaliers, ce contact avec celui qui souffre, sont autant de choses qui le passionnent et qui lui donnent plus de force dans ses études.

Issouf ZERBO ou le futur gynécologue obstétricien

Dès ses premières années d’études en médecine, Issouf a vite su dans quelle spécialité il se sentirait mieux pour exercer son art une fois le diplôme de doctorat en poche. Et comme on le dit souvent, la plupart des choix que nous faisons ne sont pas le fruit du hasard. L’envie pour Issouf de vouloir faire effectivement la gynécologie obstétrique a une origine et c’est avec joie qu’il nous révèle cette confidence. « C’est en 2e année que j’ai eu cette envie de faire la gynécologie obstétrique. Mon premier terrain de stage c’était au service de gynécologie en salle d’accouchement au CHU de Bogodogo. Après avoir assisté à un accouchement, le premier acte que j’ai posé après être sorti de la salle, c’était d’appeler ma maman. Depuis ce jour, mon respect pour la femme s’est démultiplié. C’est un facteur qui m’a beaucoup marqué, voir une femme dans une douleur qui ne dit pas son nom. Depuis lors, j’ai vraiment eu envie de me spécialiser en gynécologie obstétrique. J’avoue que j’ai toujours eu un penchant particulier pour les spécialités médico-chirurgicales et tout particulièrement pour la gynécologie obstétrique », relate Issouf avec une émotion bien particulière. Le fait aussi de côtoyer d’imminents Maîtres gynécologues amoureux du travail bien fait et passionnés par ce qu’ils font a créé en ce jeune doctorant un attachement particulier pour cette spécialité. Sans oublier qu’il est un fervent défenseur de la femme, celle qu’il appelle affectueusement la mère de l’humanité et qu’il veut protéger de toutes les violences conjugales. Il aura alors dans quelques temps le plaisir et l’opportunité de vivre les problèmes des femmes en matière de gynécologie et d’obstétrique et surtout de pouvoir les soulager.  Conscient qu’il lui faut d’abord maîtriser cette médecine de base qu’il a apprise, le sieur ZERBO entend d’abord exercer comme médecin généraliste avant d’entamer la spécialisation. De grandes ambitions, il en a et se trace déjà une belle carrière professionnelle dans sa tête. En plus d’être un grand gynécologue obstétricien à l’image de ses maîtres, Issouf ZERBO veut être hospitalo-universitaire pour partager ses connaissances et être lui aussi un modèle pour des étudiants dans l’avenir. Tenter une aventure aussi dans l’humanitaire est une ambition affichée en lui.

En dehors de ses études, Issouf a toujours milité dans la vie associative depuis ses études secondaires à travers le mouvement scout, le club d’anglais des lycées, le bureau des élèves, délégué de classe. Et même étant étudiant, ce partage entre vie estudiantine et vie associative se poursuit, pour ne citer que son appartenance à l’association des étudiants en médecine, à l’association Shalom pour le monde regroupant des étudiants en sciences de la santé et psychologie médicale et au programme jeunesse du Lions Club international, le LEO club(Leadership Espérance Opportunités), où il a eu le privilège et l’opportunité d’occuper la plus haute fonction, Président du District LEO 403 A3 pendant un mandat, dans cette structure où on vit la plus belle démocratie. Il suit par ailleurs  des cours pour une certification en anglais. Engagé dans le service communautaire et adepte du travail bien fait, Issouf aime coordonner pour que les choses se passent bien et participe volontairement à des actions allant dans le sens du bien-être de la communauté. Comme tout le monde, il a aussi des loisirs. Il adore le cinéma, la lecture, sans oublier qu’il aime bien faire la cuisine, un vrai cordon bleu pour ceux qui ont déjà dégusté ses plats. Issouf ZERBO aime bien son pays, mais n’empêche qu’il veuille aussi découvrir d’autres contrées comme le Cuba et la Suisse pour toucher du doigt la médecine qui se pratique dans ces pays. A l’endroit de ses enseignants, c’est une totale reconnaissance pour les efforts consentis dans l’encadrement des étudiants. Particulièrement, il dit être très reconnaissant envers le Président de l’Ordre des Médecins, Pr Charlemagne OUEDRAOGO qu’il a eu la chance de côtoyer et de l’homme, il a appris beaucoup et continue de bénéficier de sa disponibilité. Le doctorant ZERBO est convaincu qu’on ne peut aller loin dans la vie qu’en étant au service des autres et invite les jeunes comme lui à s’investir pour la nation. Tout en remerciant et félicitant l’Ordre des Médecins pour cette initiative de communication, Issouf ZERBO formule des vœux de santé et de paix pour son pays, le Burkina Faso à l’orée de ce nouvel an. ‘’La vie est trop courte, il ne faut ni la gâcher, ni la regretter’’, c’est la conception du jeune ZERBO. Devenir Docteur en médecine est le grand de ses désirs et c’est avec joie et impatience qu’il attend de prêter le serment d’Hippocrate devant ses Maîtres.

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