Il arrive qu'un médicament prescrit par un médecin soit difficilement trouvable en officine (pharmacie) pour diverses raisons. L'urgence du traitement va nécessiter certainement une substitution selon des modalités à apprécier.
Les formes de substitution ?
Il existe deux formes de substitution :
La substitution basée sur la même dénomination commune (qu’on pourrait qualifier de substitution générique) et la substitution impliquant le choix d’autre médicament de dénomination commune différente de celui prescrit (qualifiée de substitution thérapeutique).
1. La substitution basée sur la même dénomination commune se définit par la substitution d’un médicament par autre médicament qu’il soit générique ou de marque en respectant la teneur intégrale de l’ordonnance (identité du patient, du ou des principes actifs, du dosage et de la période de validité de l’ordonnance). Cependant, les deux produits présentent les mêmes substances chimiques actives, la même force et la même forme de dosage.
Par exemple, si un médecin prescrit de l’EFFERALGAN pour lutter contre des douleurs articulaires (dont la dénomination commune est le PARACETAMOL) à un patient, le pharmacien peut substituer ce médicament (qui porte un nom de marque) et selon la dénomination commune par du PARACETAMOL (générique) ou par du DOLIPRANE (nom de marque dont la dénomination commune est aussi le PARACETAMOL).
Lorsque le pharmacien effectue une telle substitution, il doit le faire en inscrivant à la place du médicament prescrit sur l’ordonnance originale, le nom du médicament de la même dénomination commune qui sera utilisé. Il peut en informer le prescripteur s’il le juge utile, mais il n’a pas l’obligation de le faire.
2. La substitution thérapeutique se caractérise par la substitution, par un pharmacien, d’un médicament dont la composition chimique est différente de celle prescrite par le médecin.
Le médicament substitué par le pharmacien appartient à la même catégorie de produits pharmacologiques et/ou thérapeutiques. Par exemple toujours dans le cadre de la prescription de l’EFFERALGAN comme anti-douleur, la substitution de ce dernier par l’ASPEGIC ou l’ASPIRINE qui sont aussi des anti-douleurs, mais avec comme dénomination commune ACIDE ACETYLSALICYLIQUE ce qui différent de la dénomination commune de l’EFFERALGAN.
Lorsque le pharmacien effectue une substitution thérapeutique, il doit rédiger une nouvelle ordonnance (signée par lui), prescrivant une thérapie différente de celle initialement prescrite sur l’ordonnance originale. Lorsque le pharmacien effectue une substitution thérapeutique, il doit obligatoirement informer chaque fois le prescripteur original de cette substitution.
Lorsque le patient a donné son consentement pour un médicament donné, le choix de ce médicament ne peut être modifié sans le consentement du patient.
Cependant si l’ordonnance originale porte la MENTION « NE PAS SUBSTITUER » peu importe la situation, le pharmacien ne peut procéder à une substitution de médicaments lorsque le prescripteur inscrit sur l’ordonnance qu’une substitution est interdite.
Si une substitution doit tout de même être envisagée, il doit communiquer avec le prescripteur.
Enfin dans tous cas où une substitution est souhaitable, il me semble impérieux que les prescripteurs et les pharmaciens puissent communiquer, afin de discuter de la situation et de déterminer la marche à suivre.
De toute façon, lorsqu’une substitution de médicament donne lieu à des effets indésirables voir ou un échec thérapeutique, le médecin doit consigner ces résultats et en faire rapport aux autorités compétentes en matière de réglementation pharmacologique.
#CNOMBF